tvplusafrique

Politique

TUNISIE : KAÏS SAÏED DÉNONCE LA DICTATURE DU FMI

491fc3ed0e7b389085a5.jpg
À l 'occasion du 23eme anniversaire du décès, du leader Habib Bourguiba, le président tunisien s'est exprimé à Monastir, soulignant que le pays n’acceptera, en aucun cas, des "diktats de l’étranger".

 Le dirigeant a appelé les Tunisiens à faire preuve de responsabilité et à préserver la paix sociale

"Le monde doit comprendre, tout comme les institutions financières telles que le Fonds monétaire international, que les êtres humains ne sont pas des chiffres ou une série de nombres à soustraire ou à additionner. La paix civile existe. Nous voulons que le monde respecte la volonté du peuple".

Les autorités tunisiennes négocient depuis plusieurs mois avec le FMI pour obtenir un prêt de 1,9 milliards de dollars, mais les discussions sont au point mort depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

 

Et maintenant ? 

Pour sortir de la crise, la Tunisie devra se doter d'un plan B et envisagerait plusieurs solutions, à commencer par l’aide de l’Union Européenne qui serait prête à débloquer des fonds supplémentaires, pour que la “Tunisie ne soit pas abandonnée, a insisté Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie. Seulement, cette aide ne se fera pas sans contreparties puisque l’UE devra mettre ses inquiétudes de côté quant à la situation politique de la Tunisie, alors même que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qualifiait le 20 mars la situation du pays comme “dangereuse”, allant même jusqu'à évoquer un “effondrement” possible de l’Etat. 

La Tunisie, quant à elle, devra si elle veut bénéficier de cette aide, se plier au plan des réformes négociées avec le FMI, condition également imposée par l’Union Européenne. La France a d'ailleurs distinctement affirmé son soutien à la Tunisie, en proposant de couvrir tous les besoins financiers supplémentaires du pays, mais là aussi à condition d’appliquer les réformes convenues avec le FMI. 

Par LINA WM

Top Articles